De nos jours, de nombreuses espèces d'oiseaux sont maintenues en volière. La captivité, même lorsqu’elle est parfaitement bien réalisée, ne prévient pas la survenue de toutes les maladies. Lorsqu’un oiseau est malade, il aura naturellement tendance à masquer ses symptômes, comme il le ferait dans la nature pour survivre aux prédateurs. Par conséquent, les symptômes apparaissent lorsque la maladie est déjà à un stade avancé. À tel point que l’oiseau peut en mourir rapidement. C’est pour cela qu’un oiseau malade doit toujours être vu d’urgence.

Cet article résume les différents symptômes associés aux maladies les plus fréquentes chez les oiseaux de volière et la façon de prévenir l’apparition de celles-ci.

Quels sont les signes qu’un oiseau est malade ?

Quels sont les signes qu’un oiseau est malade ?

De manière générale, un oiseau malade est prostré, tassé sur son perchoir, ou couché sur le fond de la cage avec les yeux à moitié fermés. Ses plumes ont un mauvais aspect. Les symptômes sont spécifiques à la localisation de la pathologie : appareil respiratoire, digestif, nerveux, cutané… De ce fait, il n’existe pas de syndrome de « l’oiseau malade ».

Quelles sont les maladies les plus courantes chez les oiseaux ?

Les maladies respiratoires chez les oiseaux

Les oiseaux en volières ont un environnement différent de l’état naturel. Ils sont exposés aux courants d’air, à l’humidité et à de nombreuses fumées, qui peuvent déclencher ou aggraver des maladies respiratoires, car ils possèdent des voies respiratoires très sensibles.

Il existe des symptômes similaires pour toutes les maladies respiratoires citées ci-dessous : abattement, mauvais aspect du plumage dû aux écoulements nasaux, des éternuements, de la toux et une conjonctivite.

Les symptômes spécifiques de chaque affection seront explicités par la suite.

  • Aspergillose

L'aspergillose est une affection fréquente du système respiratoire des oiseaux, causée par le développement des spores d’un champignon microscopique, nommé Aspergillus fumigatus. La quasi-totalité des espèces d’oiseaux sont sensibles à cette affection. La plupart du temps, ces spores se trouvent dans des végétaux moisis. Elles contaminent les oiseaux via leur dissémination par le vent ou les courants d’air. Les spores peuvent aussi contaminer l’embryon à travers la coquille de l’œuf.

En plus des symptômes non spécifiques associés aux troubles respiratoires, décrits ci-dessus, une respiration difficile et bruyante peut être visible chez un perroquet atteint d’une aspergillose grave. Les difficultés respiratoires sont visibles grâce aux battements de la queue (à ne pas confondre avec un « mal de ponte » suite à une rétention d’œuf). Chez certains oiseaux, on observe aussi des convulsions ou une paralysie car le champignon peut atteindre le système nerveux.

Si elle n’est pas traitée à temps, l’aspergillose peut être fatale dans les semaines qui suivent la dégradation de l’état général (accompagnée de maigreur et de diarrhée).

  • Psittacose

Contrairement à son nom, la psittacose est une maladie respiratoire infectieuse qui n’est pas spécifique aux perroquets, elle se transmet même à l’Homme, on parle ainsi de zoonose. L’agent pathogène responsable de cette affection est une bactérie nommée Chlamydia psittaci. La maladie se transmet par contact direct uniquement, c’est-à-dire qu’elle peut toucher l’entourage de l’oiseau malade.

En plus des symptômes non spécifiques associés aux troubles respiratoires, décrits ci-dessus, une perte d’appétit, des tremblements et des excréments verts fluo peuvent être présents.

  • Les engelures

En plus des maladies respiratoires, les courants d’air froids et une température trop basse peuvent provoquer des engelures chez les oiseaux. Cette affection touche principalement les perruches et les inséparables.

Comme chez les humains, les extrémités des pattes de l’oiseau deviendront douloureuses, blanches et enflées.

Les maladies respiratoires

Les maladies digestives chez les oiseaux

  • Colibacillose

La colibacillose est une maladie qui peut toucher tous les oiseaux. Elle provoque une inflammation de l’intestin suite à la multiplication anormale d’une bactérie nommée Escherichia Coli. Cependant, cette bactérie n’est pas systématiquement pathogène puisqu’elle réside naturellement dans le tube digestif de l’oiseau, c’est sa multiplication et sa prolifération en trop grande quantité qui sont à l’origine de symptômes. Cette prolifération anormale intervient lorsque les défenses immunitaires de l’oiseau diminuent (stress, présence d’une autre maladie…), lorsque des antibiotiques sont administrés à trop forte dose, ou trop longtemps, ou lorsque les conditions d'hygiène sont mauvaises.

L’apparition d’une forte diarrhée verdâtre est le symptôme principal de la colibacillose. Cette diarrhée est souvent accompagnée d’une augmentation du volume de la tête suite à un œdème à ce niveau. Dans les cas les plus graves, la bactérie peut proliférer dans les vaisseaux sanguins de l’oiseau et provoquer une septicémie rapidement mortelle.

La maladie est aussi la source d’une importante mortalité des embryons et des jeunes oisillons.

  • Proventriculite

La proventriculite est une maladie causée par un virus qui touche le système neurovégétatif digestif. Actuellement, elle est connue chez tous les oiseaux, sauf la perruche ondulée. C’est une maladie grave car elle provoque lentement la mort de l’oiseau.

Elle s’exprime par des troubles nerveux et digestifs. L’oiseau est victime de constipation et d’indigestion, ce qui entraîne une accumulation de nourriture dans le jabot, une dilatation des estomacs et des vomissements. De plus, une perte d’équilibre, une incoordination des mouvements et une cécité progressive peuvent être présentes.

De nos jours, il n'existe pas encore de traitement et de nombreux oiseaux sont porteurs sains. La proventriculite se développe préférentiellement dans les populations denses de jeunes oiseaux en volière et se transmet par les fientes et via l’œuf.

  • Coccidiose

La coccidiose est une parasitose intestinale causée par une coccidie nommée Isospora serini. Elle touche principalement les canaris et les passériformes. Une mauvaise hygiène et une mauvaise alimentation sont à l’origine de cette maladie. Elle se transmet par la présence d’œufs de coccidies dans les fientes.

Elle se manifeste par un amaigrissement progressif, un abdomen gonflé, une diarrhée parfois sanguinolente, un plumage souillé et des ailes tombantes.

Les maladies du plumage chez les oiseaux

  • Maladie du bec et des plumes

Cette maladie est connue pour être la pathologie la plus importante chez les psittacidés (perroquets, perruches, palettes, inséparables, touïs, etc.). Elle est causée par un virus qui détruit les cellules du bec, des plumes et du système immunitaire de l’oiseau. Par conséquent, les oiseaux sont affaiblis et sont plus sensibles aux infections secondaires.

Elle se manifeste par la présence de petites plumes fragiles suite à une mauvaise croissance, un changement de couleur des plumes, voire une perte de plumes. Le bec est aussi sujet à une croissance et une structure anormale.

  • Le picage

Chez les oiseaux stressés, apeurés ou en manque d’activité, ils peuvent adopter un comportement de picage. Ces derniers s’arrachent les plumes et celles de ses congénères.

  • Les parasites

Les acariens comme les poux et les agents de la gale sont des parasites externes responsables d’un mauvais aspect de la peau et des plumes chez les oiseaux. Des croûtes présentes sur le bec et les pattes des oiseaux sont visibles, ainsi qu’une mauvaise qualité de plumage, en partie provoquée par les démangeaisons. De plus, comme les parasites se nourrissent de sang, ils peuvent causer une anémie.

Les maladies du plumage

Quelles sont les précautions à prendre pour éviter qu’un oiseau soit atteint d’une maladie ?

Une bonne hygiène dans la volière et une alimentation adaptée sont fondamentales pour éviter qu’un oiseau tombe malade. Il est nécessaire d’éviter tout choc thermique et tout stress potentiel (présence d’un chat, d’enfants bruyants …) !

De plus, une lutte contre les parasites et les virus par le biais d’antiparasitaires et de vaccins est recommandée. Enfin, si vous possédez déjà des oiseaux et que vous en adoptez un nouveau, il est préférable de l’isoler avant la mise en contact avec les autres. 

Les oiseaux sont des animaux sensibles à de multiples maladies plus ou moins dangereuses. En plus de représenter une menace pour les oiseaux, certaines peuvent également être transmises à l’Homme.

Sachant que les oiseaux camouflent leurs symptômes la majorité du temps, il est donc indispensable de rendre visite à son vétérinaire lorsqu’il y a le moindre changement physique ou comportemental chez l’oiseau.

Découvrez d'autres articles :