Prurit chez le chat et le chien

Le prurit est un signe qui traduit une démangeaison ressentie par votre animal et qui déclenche un grattage ou un léchage… c’est une première alerte très courante lors d’atteinte dermatologique

Les signes de prurit chez le chien et le chat

De quoi s’agit -il ? Votre animal se gratte de manière répétée, fréquente, et sans pouvoir s’en empêcher. C’est le signe d’une maladie dont une des répercussions existe au niveau cutané et se traduit par des démangeaisons. Sa persistance peut faire apparaître d’autre symptômes cutanés de type lésionnel dont l’importante varie en fonction de la cause et de l’historique (durée, fréquence, intensité) du prurit: inflammation, plaie, infection…etc.

Les causes du prurit sont extrêmement nombreuses et variées

  • Les atteintes parasitaires par des insectes piqueurs (comme les puces) ou autres qui colonisent la peau (gales, teigne, aoutats etc)
  • Les atteintes virales comme les herpes viroses, les poxviroses et les caliciviroses
  • Les allergies à expression cutanée : par exemple comme les allergies alimentaires, une sensibilité aux aéroallergènes, les dermatites de contact ou les atopies
  • Les infections cutanées comme les pyodermites bactériennes (surinfection, mycobactériose etc) , les dermatophytoses ou les dermatites à Malassezia
  • Les défauts d’hydratation, les sécheresses cutanées
  • Les maladies immunologiques comme les dermatites autoimmunes
  • Les cancers cutanés (néoplasies) comme les photodermatoses, les carcinomes, les mycosis fongoïdes
  • Les prurits d’origine médicamenteuse (dits iatrogènes) comme par exemple avec des antibiotiques, des antifongiques, des diurétiques, des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC donnés lors de certaines atteintes cardiaques), des antalgiques…
  • Des atteintes neurologiques sont parfois également suspectées lorsque le prurit est localisé

Lorsque l’on ne décèle aucune cause évidente, on parle parfois de « prurit comportemental » ou de « psychodermatose », et notamment lorsque le prurit est le seul signe anormal observé. C’est alors l’examen minutieux des routines de vie de l’environnement et des comportements de votre animal qui permet de déceler la source des grattages ou léchages répétés : dans les causes « comportementales » courantes l’on retrouve les frustrations ou le manque ‘d’activité, les contrariétés et le stress au sens large. Si la clinique comportementale n’est pas cohérente, c’est-à-dire qu’aucune source psychique de prurit n’est identifiable, le vétérinaire peut recourir à un examen plus approfondi au niveau médical (interne) car la cause réelle n’est peut-être pas psychique, mais plus complexe que prévu.

Quels traitements en cas de prurit chez le chat et le chien ?

Les antiprurigineux (dont les corticoides) sont des traitements dits « symptômatiques » efficaces pour stopper le symptôme (c’est-à-dire le prurit) d’où leur nom, mais qui ne permettent pas de traiter la cause. Ils doivent être donnés en fonction de l’espèce concernée et sont également parfois contre indiqués (comme les corticoïdes en cas d’infection de la peau), voire la source de maladies métaboliques (les corticoides peuvent causer une Maladie de Cushing).

Le vrai traitement est « étiologique », c’est-à-dire qu’il concerne la cause. Il est donc spécifique de chaque maladie dont le ou un des symptômes est le prurit. Les anti-prurigineux sont un traitement d’urgence ou de confort éventuellement associé au traitement indispensable de la maladie responsable. Pour une dermatite prurigineuse due aux piqures de puce on utilisera donc des anti-parasitaires anti-puces pour tuer les puces et on pourra effectivement associer à ce traitement des soins systémiques antidémangeaison ou des soins antiinfectieux en fonction du stade de la lésion déclenchée par le prurit

Dans de très nombreux cas et notamment quand la cause n’est pas évidente, la consultation rapide d’un spécialiste en dermatologie vétérinaire est recommandée, ce qui évite l’installation de maladies prurigineuses chronique dont l’origine sera plus difficile à déterminer après quelques semaines d’évolution et pour laquelle votre animal souffrirait inutilement. 

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