Dépression chez le chat et le chien

C’est une maladie psychique qui atteint également les chien ste les chats, quels que soient leur race et leur sexe, et qui se traduit par un état caractérisé par la baisse des réactions aux stimulations et une inhibition (arrêt ou ralentissement des comportements) bien installée. En résumé : votre animal présente un arrêt ralentissement général de toutes ses activités, excepté le sommeil.

Les signes à rechercher sont

  • Une baisse d’appétit ou une anorexie,
  • Une perte d’intérêt pour les activités qu’il aime d’habitude, et notamment pour les jeux et les sorties
  • Des troubles du sommeil, avec en général une augmentation du temps de sommeil global

Et de manière variable

  • le besoin d’être proche de l’être humain
  • de la malpropreté, voire de l’énurésie (malpropreté urinaire qui se produit durant le sommeil)
  • du léchage répété avec d’éventuelles plaies associées
  • des signes de panique lorsque l’être humain s’absente
  • une irritabilité (et parfois des agressions associées)
  • des crises de panique
  • des épisodes de gémissements et de déambulations.

Il en existe deux formes :

La dépression aigue

C’est une forme de dépression d’apparition brutale, on parle également de sidération (attitude figée, inerte), apparaissant environ une quinzaine de jour après un stress violent, pas toujours identifié. L’anorexie, l’absence de mouvements et d’intérêt pour ce qui entoure l’animal doivent être pris en compte rapidement car en effet, la dépression aigue est une urgence médicale, notamment chez l’animal âgé et chez le jeune animal.

La dépression chronique

Cette forme dépressive apparaît moins brutalement, et s’installe sur le long terme, notamment si elle n’est pas diagnostiquée. Les signes sont identiques mais d’installation moins brutale que pour une dépression aigue. L’anorexie peut être remplacée par de la boulimie, plus rarement de la potomanie et des troubles du sommeil. Les phases déficitaires (où votre animal est anormalement inactif) sont entrecoupées de phases productives (crises de panique par exemple). En même temps, un hyperattachement peut apparaître, ce qui permet une compensation relative pour l’animal et un certain apaisement pour l’animal au niveau émotionnel.

Les causes de dépression chez le chien et le chat

Les causes de dépression sont variées, elles produisent des états dépressifs aigus ou entrainent des états chroniques selon la sensibilité de l’individu.

Une dépression peut apparaître après un accident de la route, une attaque par un autre animal, le décès du propriétaire, le décès d’un congénère qui vit avec lui ou encore une maltraitance. Un état anxieux peut également évoluer en dépression lorsqu’il n’est pas diagnostiqué et traité. Enfin le vieillissement est également un facteur d’apparition de certaines dépressions du vieil adulte et notamment la dépression d’involution du vieux chien. Cette dernière associe aux signes de la dépression des pertes d’apprentissages (votre chien oublie qu’il faut faire ses besoins dehors etc) et très souvent des troubles du sommeil avec l’apparition de déambulations et de gémissements nocturnes.

Le traitement en cas de dépression chez le chien et le chat

Traiter une dépression chez l’animal fait appel à une prise en charge médicale souvent incontournable. En effet, elle se traduit par des changements qui envahissent le quotidien de l’animal. La sortie de cet état nécessite souvent la prescription d’un psychotrope dit « anti-déficitaire » ou antiproductif parfois (léchage chronique) dont le choix est fait par le vétérinaire en fonction de toutes les données cliniques individuelles de l’animal.

En plus de la prise en charge médicale une prise en charge comportementale (thérapie comportementale) doit compléter le traitement pour éviter à l’animal de retomber dans la dépression à l’arrêt du médicament. Elle fait principalement appel à un travail impliquant les sources de plaisir et de bien-être de l’animal ainsi qu’à la banalisation des évènements stressants voire du contexte accompagnant une maltraitance : par exemple si l’animal a été maltraité par un être humain en manteau noir, il faudra banaliser le manteau noir pour que l’animal apprenne que toutes les personnes en manteau noir ne sont pas suspectes.

Pour un vieil animal, les facteurs favorisants la dépression (vieillissement) doivent également être pris en charge (bilans sanguins, cardiaque, évaluation de la douleur si besoin…) pour rétablir une qualité de vie optimale et l’activité physique (limitée) doit être maintenue. Des psychotropes sont également adaptés aux particularités du patient âgé.

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