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La Compagnie des Animaux
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Tout savoir sur les pattes du chat
Tout savoir sur les pattes du chat
Nos amis les chats sont des êtres fascinants, du museau au bout de la queue, en passant par les pattes. Qui n’a jamais craqué devant les coussinets rebondis de son félin endormi ? Mais connaissez-vous réellement les pattes de vos chats ?
En plus de servir au chat à se déplacer, à sauter et à atterrir grâce à une musculature souple et puissante, les pattes de nos chats leur servent à une multitude d’autres choses. Attention, même si le dicton dit qu’un chat retombe toujours sur ses pattes, ce qui n’est qu’en partie vrai, un chat qui tomberait (ou sauterait) d’une hauteur importante à d’énormes risques de se fracturer les pattes (de l’épaule ou de la hanche, jusqu’au bout des doigts). Les fractures multiples suite à des sauts sont légion, de même lors d’écrasement : il faut donc retenir que les pattes de nos félins sont particulièrement fragiles, il faut donc en prendre soin.
LES PATTES DU CHAT
Commençons par un peu d’anatomie. Les chats sont des animaux digitigrades, cela signifie qu’ils marchent sur leurs doigts, alors que l’homme est plantigrade : il marche sur la plante de ses pieds. Les pattes antérieures sont munies de cinq doigts, comme les mains d’un humain, alors que les pattes postérieures n’en ont que quatre.
Chez certaines races de chat, on cultive un gène codant pour des doigts surnuméraires. Chaque patte est composée de plusieurs os : d’abord, les os de la main ou du pied eux même, ce sont respectivement les métacarpes et les métatarses, puis trois phalanges par doigt, comme chez l’homme. La dernière phalange porte la griffe du chat. Il s’agit d’une production kératinisée, comme les ongles de l’homme.
Au repos, les griffes du chat sont cachées sous un bourrelet de peau : ce sont des griffes rétractiles. Elles ne sortent ainsi que lorsque le chat en a besoin, pour la chasse ou pour une réception de saut par exemple, autrement, au repos, elles restent cachées. Cela donne au chat une démarche silencieuse, très utile pour la chasse, autrefois nécessaire à nos amis félins pour survivre.
LES GRIFFES DU CHAT
Les griffes poussent en permanence, et il est très important que le chat les use, en faisant ses griffes par exemple. Cette nécessité ne plait souvent pas aux papiers peints et aux meubles de propriétaires, qui, parfois, peuvent demander le dégriffage de leur compagnon à quatre pattes.
Le dégriffage consiste à retirer chirurgicalement la dernière phalange sur laquelle est fixée la griffe. Il faut bien comprendre qu’il s’agit d’une véritable amputation, avec toutes les complications qu’elle peut apporter : douleurs (parfois persistantes dans le temps), perte d’équilibre, risques d’infection … Cette pratique a d’ailleurs été interdite en France. Si les griffes de votre chat sont trop longues, elles peuvent se recourber trop fortement. Elles gênent alors la marche dans les cas extrêmes, et peuvent surtout s’enfoncer dans les coussinets situés au-dessous et les blesser fortement.
Pour un chat qui ne s’use pas assez les griffes, ou qui abimerait vos meubles, vous pouvez proposer un griffoir spécifique en corde ou en carton. Il est également possible de couper les griffes de son chat. Il faut pour cela utiliser un coupe-griffe de taille adaptée. Il faut ensuite faire sortir les griffes de leur logement, en appuyant délicatement sur le coussinet correspondant. Alors, il est possible de couper la griffe du chat. Attention toutefois à ne pas la couper trop court : il faut s’arrêter avant la pulpe de la griffe : zone particulièrement innervée et vascularisée.
De ce fait, les griffes blanches sont plus faciles à couper que les griffes noires, car on peut voir clairement la pulpe rosée à la base de la griffe et ajuster le niveau en fonction. Pour les griffes noires, il est possible de ne couper que le bout, pour seulement épointer, ou comparer avec d’autres griffes blanches pour tenter de couper au même niveau. Notez bien qu’une usure importante des griffes d’une patte par rapport à celles d’une autre patte devrait pouvoir vous mettre la puce à l’oreille quant à une boiterie, et dans ce cas, un petit tour chez le vétérinaire s’impose.
LES COUSSINETS DU CHAT
Sous les pattes, on trouve les coussinets : un central, puis un pour chaque doigt. Ces petites zones sans poils sont constituées de tissus adipeux, d’un épiderme épais, ainsi que de nombreuses glandes et récepteurs.
Les coussinets sont ainsi un véritable organe sensitif pour le chat. Ils lui permettent de sentir la texture du sol sur lequel il marche, ils servent d’antidérapants, d’amortisseurs, de capteurs de froid et de chaud. Les coussinets sont d’ailleurs particulièrement sensibles aux brûlures : attention aux chats qui peuvent avoir tendance à sauter sur les plans de travail et à marcher sur les plaques électriques. Une brûlure des coussinets est très vite arrivée, douloureuse et parfois difficile à soigner.
A QUOI SERVENT LES PATTES DU CHAT ?
Les coussinets, de par leurs nombreuses glandes, permettent également au chat de transpirer. En effet, contrairement à l’homme ou au cheval, le chat ne transpire pas. Ses seuls moyens de thermoréguler, c’est-à-dire de contrôler sa température, en cas de coup de chaleur, sont d’haleter (on parle alors de polypnée), et de transpirer grâce aux glandes sudoripares présentes sur ses coussinets. Loin de ne servir qu’à la thermorégulation, ces glandes sudoripares permettent également au chat de communiquer en laissant son odeur.
En effet, le chat peut marquer son passage en « faisant ses griffes », c’est-à-dire en griffant une surface verticale (tronc d’arbre, murs, papier peint …) : cela lui permet de laisser un message visuel (les griffures) et un message olfactif (la transpiration qui s’est déposée au moment des griffures).
Les pattes du chat lui servent également à « patouner ». Peut-être aurez-vous déjà remarqué que votre chat « pétrit » certaines surfaces moelleuses, le regard dans le vide, parfois la langue sortie et la bave aux lèvres, dans une attitude de relâchement évident. Ce comportement lui vient de sa vie de chaton, lorsqu’il devait patouner le ventre de sa mère pour faire sortir le lait des mamelles.
En grandissant, certains chats conservent ce comportement, et le répètent sur des surfaces moelleuses, ou odorantes, comme un t-shirt sale. C’est un signe de bien-être important, qui montre la détente et l’attachement du félin à la personne sur laquelle il patoune. Toutefois, si un chat se met à patouner trop fréquemment, cela peut montrer un mal-être et ainsi un chat qui cherche à se rassurer et à se détendre, de manière pathologique parfois. Dans ces cas-là, revoir l’environnement du chat avec l’aide d’un vétérinaire comportementaliste peut-être intéressant pour comprendre ce qui provoque ce stress chronique chez le chat.
Les pattes du chat lui permettent donc un déplacement souple et silencieux sur quasiment toutes les surfaces. Grâce à leur musculature importante, elles lui permettent de courir rapidement et de réaliser des bonds importants, aussi bien en hauteur qu’en longueur, ce qui est particulièrement utile pour la chasse. De plus, grâce aux coussinets et aux griffes présents sur ses pattes, le chat dispose d’un moyen de communication efficace, qui lui permet également d’appréhender son environnement.
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