Après une période de « repos » qui a souvent lieu l’hiver, les chevaux doivent être « remis en route » pour aborder la saison de compétition, et cette préparation s’accompagne de différents exercices et soins.

Qu’entend-on par « saison de compétition » pour le cheval ?

Lorsqu’on parle de « saison de compétition », on sous entend la saison extérieure, celle qui débute au printemps et se termine à l’automne. En réalité il faut distinguer :

  • Les concours outdoors : ceux qui ont lieu en extérieur à la belle saison ;
  • Les concours indoors : ceux qui ont lieu en intérieur, manèges ou palais des sports, en hiver.

Ainsi, à haut niveau, la saison est continue, les chevaux passent des concours outdoors aux concours indoors sans rupture imposée en hiver, ce qui leur permet de rester dans le sport de façon régulière. Si les cavaliers leurs font faire des pauses à certaines périodes c’est en se basant sur le cheval lui-même et ses besoins.

Dans les niveaux de sport moindres, la pause hivernale est incontournable.

Mais, quelle que soit la pause, il est essentiel de savoir que :

  • Si vous mettez un cheval au repos complet (pré par exemple) il vous faudra la même durée de remise en route (1 mois de pré = 1 mois de travail avant de retrouver son niveau).
  • La remise en route doit être progressive.
  • Toujours considérer les 3 points clés de l'entraînement :
    • PHYSIQUE : l'entraînement et la gestion du corps du cheval ;
    • TECHNIQUE : l'apprentissage et la maîtrise du sport ;
    • MENTAL : l'envie du cheval de faire ce qu'on attend de lui.

Appareil cardio-respiratoire chez le cheval

Les fonctions cardiaques et respiratoires, intimement liées, doivent être ré entraînées :

Appareil respiratoire :

La respiration a pour fonction les échanges gazeux : apport d’oxygène et rejet de gaz carbonique.

Anatomie générale

Voici l’anatomie générale de l’appareil respiratoire d’un cheval. La surface d’échanges gazeux des poumons dépasse 500 m2, donc la taille d’une piscine olympique.

Fonction cardiaque :

Le cheval a un très gros cœur, bien plus gros que le nôtre proportionnellement. Au repos il bat en moyenne à 36 battements par minute, et plus il est en condition sportive, plus il bat lentement (il n’est pas rare d’entendre des cœurs de grands chevaux athlètes battre à 24-26 battements par minute).

Le cœur est un gros muscle creux qui joue un rôle de pompe :

  • Il envoie le sang chargé d’oxygène dans tout le corps (on parle de « Grande Circulation ») pour alimenter les cellules.
  • Il envoie le sang chargé de gaz carbonique vers les poumons (« Petite Circulation ») pour élimination.

Mise en condition cardio-respiratoire

Elle est essentielle, elle permet au cheval d’entretenir ses capacités respiratoires, de développer et d’améliorer son fonctionnement cardiaque et d’éviter de monter trop haut en fréquence cardiaque lors d’efforts (plus de 200 battements par minute), et de s’essouffler. Les exercices souvent utilisés sont les trottings et les galops fractionnés.

Le bon moment pour les trottings en forêt

Appareil ostéo-articulaire chez le cheval

Celui-ci est constitué par :

  • Les os ;
  • Les articulations ;
  • Les ligaments.

Toutes ces structures anatomiques, en remaniement constant, doivent également être sollicitées progressivement lors d’une remise en route. Lorsqu’elles se réadaptent on parle d’« endurcir » le cheval.

Il faut savoir que tous les chevaux ont leurs faiblesses, leurs points à surveiller, leur « mauvais pied » comme on dit. La pause hivernale est donc le moment privilégié pour faire un bilan avec votre vétérinaire, afin d’avoir toutes les clés en main pour démarrer les exercices de sport spécifiques : travail sur des cavalettis et autres barres au sol. Ou adapter votre ferrure par exemple.

Travail sur CavalettisTravail sur Cavalettis

Appareil musculo-squelettique chez le cheval

Constitué par :

  • Le squelette ;
  • Les muscles ;
  • Les tendons (terminaisons des muscles / insertion osseuse).

Lors d’une préparation à la compétition on va donc particulièrement se focaliser sur le métabolisme musculaire afin d’éviter courbatures, crampes, et évidemment myosites.

Le métabolisme musculaire est l’ensemble des transformations chimiques et biologiques qui s'accomplissent dans l'organisme au niveau des cellules et des organes.

Il faut distinguer d’une part les éléments qui sont consommés par le muscle, et d'autre part les déchets qui sont rejetés et doivent être éliminés au fur et à mesure. On comprend alors aisément que les problèmes peuvent venir d’un déficit d’apport d'éléments essentiels au bon fonctionnement musculaire, ou bien d’un défaut d’élimination des déchets.

Apports :

  • Le glycogène est le carburant principal. C’est une macromolécule de glucides (« sucre lent »). Ce sont les céréales et le foin qui vont assurer les apports.
  • Les protéines ne sont pas un carburant, mais elles sont constitutives du muscle, c’est même la base de la structure musculaire, par les acides aminés qu’elles fournissent.
  • Les acides gras (lipides) sont aussi un carburant, moins que le glycogène, mais leur apport est non négligeable.

Céréale sur pied (glucides)

Déchets :

  • Lactates, acide lactique :

L’acide lactique est le produit terminal majeur de l’utilisation du glycogène par la cellule musculaire, pour dégrader le glycogène et utiliser son énergie, le muscle a également besoin d’une grande quantité d’oxygène. Si tout fonctionne bien, l’acide lactique est éliminé au fur et à mesure. Sinon il s’accumule. Sa mesure dans une goutte de sang est un bon indicateur de la condition sportive.

  • Radicaux libres :

Ce sont des molécules produites lors de la dégradation d’autres molécules, comme le glycogène. Pour faire simple, ces éléments ont une charge électrique qui peut entrainer des effets toxiques sur les cellules. Leur production est accentuée lorsque les mécanismes d’apport-élimination se dérèglent. Les antioxydants vont contrebalancer cette production.

Aussi, il est essentiel que l’équilibre soit respecté. Cela sera permis par deux facteurs primordiaux :

  • Les apports nutritionnels ;
  • La juste gestion de l’entraînement physique.

En ce qui concerne le fonctionnement musculaire, on peut citer par exemple deux aliments complémentaires qui peuvent apporter des bénéfices :

Equistro Excell E : Retenir Vitamine E – Sélénium – Magnésium

Contenant deux antioxydants majeurs, la vitamine E et le sélénium, ce produit aide au métabolisme musculaire, à conserver l’intégrité et l’équilibre des muscles soumis à des efforts importants.
Il est bien évidemment indiqué chez les chevaux athlètes, mais aussi chez les chevaux de loisir dont l’exercice plus irrégulier peut entrainer raideur et courbatures.

Le Mg intervient dans plus de 300 réactions biologiques, la moitié du Mg du corps se situe dans le tissus osseux, un quart est stocké dans les muscles, c’est dire toutes l’importance de ce minéral essentiel au bon fonctionnement de l’ensemble de l’organisme aux niveaux :

  • Musculaire ;
  • Osseux ;
  • Nerveux (baisse le niveau de stress) ;
  • Aide aux réactions biologiques : mécanismes généraux liés à l’ensemble du corps, en particulier au niveau du foie, et au niveau de chaque cellule du corps.

Equistro Myopower : retenir des protéines naturelles de haute qualité et digestibilité

Aliment complémentaires contenant des protéines naturelles facilement assimilables dérivées du lait et de la pomme de terre, en plus de l'acide aminé L-leucine. MYO POWER apporte 18 acides aminés différents dont la lysine qui est l’acide aminé le plus souvent déficitaire et la L-leucine qui a un rôle essentielle dans l’activité des cellules musculaires. Il est particulièrement recommandé dans toutes les phases de prise ou reprise de masse musculaire notamment après un repos ou une convalescence mais aussi sur des jeunes chevaux.

En conclusion, que ce soit lors d’une remise en route, ou tout au long de la saison, la gestion de l’entraînement doit passer par une réflexion et un programme adapté au cheval. Pour cela il faut bien le connaître, à la fois sur le plan physique, technique, et bien sur mental.

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