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La Compagnie des Animaux
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Protéger mon cheval du froid - Environnement & nutrition
Protéger mon cheval du froid - Environnement & nutrition
Gestion de l’environnement
Si votre cheval vit dehors en permanence, il lui faut un abri.
Construit par vos soins (attention aux éléments de construction pouvant entraîner des blessures, pointes de clous, bois fragile, …), acheté en kit, ou fait par des professionnels, il doit faire ad minima 3 mètres de profondeur, et compter 3 à 4 mètres de longueur par cheval, afin qu’ils puissent tous se mettre en dessous sans bagarre.
Pour la construction, bien penser à orienter l’abri contre le vent dominant de votre région, donc si le vent dominant vient de l’ouest, avec les rafales de pluie qui vont venir de cette direction, l’ouverture de votre abri doit être orientée à l’est, et le mou du fond vers l’ouest.
L’abri le plus simple, trois cloisons solides, un toit en pente, dos au vent,
4 poteaux bien fixés au sol par des plots en ciment
Vous pouvez éventuellement vous passer d’abri si l’hiver n’est pas trop rigoureux, et si le pré est situé de telle façon que les chevaux vont pouvoir se réfugier derrière un bois ou une haie. Ils se mettent dos au vent, baissent la tête, et attendent que l’intempérie passe.
La neige, la glace, et les sabots
Lorsqu’il neige, attention ! Surtout si les pieds sont ferrés, la neige a tendance à « botter » sous les sabots : elle forme alors des paquets compacts, qui deviennent une véritable croûte de glace, et les chevaux glissent très dangereusement. Ayez toujours un cure pied à la main si vous devez les déplacer, faites de nombreuses pauses, et curer la neige sous les pieds.
La nutrition en hiver
En hiver, les chevaux, lorsqu’ils sont soumis aux intempéries et s’ils ne sont pas couverts, dépensent plus de calories pour lutter contre le froid.
Il est donc utile de les supplémenter durant la mauvaise saison, de façon à couvrir ce surplus de dépenses caloriques, ainsi que les besoins en minéraux et vitamines accrus par un métabolisme augmenté.
Apports de lipides (huiles)
Bien que les rations des chevaux, en complément d’un bon foin distribué à volonté, soient majoritairement constituées de céréales (Orge, avoine, maïs), les lipides sont une source précieuse d’acides gras essentiels (indispensables à l’organisme) et de calories sous forme concentrée, sans risque de fermentations excessives.
Les aliments du commerce sont plus ou moins riches en graisses, car, plus il y a d’huile, plus il y a un risque de rancissement du granulé ou du floconné. Donc, les aliments riches en huile se conserve moins bien.
Les rations traditionnelles (foin + avoine et/ou orge floconné) sont pauvres en lipides.
Vous pouvez donc ajouter sans risque, en hiver, 100 ml d’huile par jour, soit la valeur d’un verre standard (mesurez 100 ml dans un gobelet puis faites une marque). Les huiles de type « 4 huiles » sont intéressantes, mais la simple huile de colza est tout à fait adaptée.
Les compléments minéraux et vitamines (les « C.M.V.)
Si la complémentation des CMV est intéressantes toute l’année, les vitamines le sont particulièrement lors de la mauvaise saison, aidant les défenses immunitaires du cheval, solidifiant son squelette, améliorant l’ensemble du métabolisme.
Le Mega Base de la gamme Equistro est un bon exemple de CMV riche en vitamines
C, A, D3, E, et constitue un produit intéressant à administrer en cure en hiver.
En conclusion, apprenez à évaluer l’état de votre cheval, s’il est maigre, fit, en état, gras, obèse… Vous pouvez lui faire prendre un peu de gras en hiver, sans exagérer bien sûr.
Dr Aude Lhérété, vétérinaire et rédactrice