Hervé, éleveur de 60 vaches laitières Montbéliardes, a des problèmes depuis quelques semaines avec ses veaux. Quel que soit leur âge, ils présentent une diarrhée plâtreuse. Cela a commencé à l’arrivée de son nouveau salarié, qui a été chargé de la distribution du lait aux veaux. Comme ces derniers gardaient pour la plupart un bon appétit, Hervé ne s’est pas inquiété, mais il a remarqué qu’ils grossissaient moins bien qu’avant, et se demande maintenant comment régler cette pathologie, qu’il sait pouvant être très péjorative.

Quels sont les signes d'une diarrhée chez le veau ?

Il faut savoir que la diarrhée est un syndrome regroupant plusieurs symptômes :

La déshydratation

La déshydratation est plus ou moins importante selon l’importance de la diarrhée.

On peut l’évaluer à différents signes :

  • une énophtalmie (« œil enfoncé ») ;
  • un réflexe de succion diminué voire supprimé ;
  • un pli de peau persistant.
C’est le signe clinique le plus grave de cette pathologie.

La perte de nutriment

Il s'agit principalement d'une perte de protéine et de sucre, d’où une hypoglycémie pouvant être critique.

Le déséquilibre en électrolytes (sels minéraux indispensables au bon métabolisme cellulaire)

Ce déséquilibre se traduit par : 

  • une perte de sodium et de chlorure par déficit d’absorption, ces ions suivant les mouvements d’eau (pertes dans le cas présent) ; 
  • une augmentation de la concentration sanguine en potassium provoquant des troubles cardiaques importants.
  • Il y a également une fuite importante d’ions bicarbonate.

Ces déséquilibres créent une augmentation de l’acidité sanguine, responsable de nombreux mécanismes délétères comme une chute de la pression sanguine, une insuffisance rénale aigüe, une insuffisance hépatique ainsi qu’une modification de la flore digestive.

Comment bien préparer le lait reconstitué pour le veau ?​

Hervé est donc venu me demander conseil. Le questionnant sur la manière de préparer le lait reconstitué, il me dit que son salarié mélange la poudre de lait à de l’eau très chaude du robinet, remue un peu l’ensemble, et le laisse refroidir, le temps d’aller distribuer le foin et le concentré à ses vaches, et rafraîchir l’aire paillée. Puis il revient distribuer le mélange à ses veaux.

Comment bien préparer le lait reconstitué pour le veau ?​D’après cette description, je me dirige plutôt vers une hypothèse de diarrhée alimentaire, c’est-à-dire non infectieuse, d’où le relatif bon état général de ses animaux.​​​​​​​​​

Je lui rappelle alors plusieurs points essentiels lors de la préparation, que son salarié ne semble pas respecter en totalité :

  1. Suivre évidemment la quantité conseillée de poudre de lait par litre d’eau ;
  2. Mettre la poudre dans une eau d’environ 60°C. L’eau utilisée était trop chaude, ce qui a provoqué la dénaturation des lipides et des protéines, et limite leur assimilation. Au contraire, si l’eau était trop froide, il y aurait une dilution insuffisante, créant des grumeaux et limitant là aussi une bonne digestion ;
  3. Bien mélanger la préparation à l’aide d’un fouet ;
  4. Distribuer le lait à une température « corporelle » d’environ 37 à 40°. Le lait distribué par le salarié a trop attendu et était alors trop froid, ce qui est aussi péjoratif pour la bonne assimilation des nutriments.

Comment aider un veau ayant la diarrhée avec Diarsanyl+ ?

En plus de ces changements à opérer, je lui conseille de donner à ses veaux les plus touchés du Diarsanyl+, produit jouant sur plusieurs tableaux dans le traitement des diarrhées. La diarrhée alimentaire chronique modifiant le micro-biome intestinal (« la flore digestive »), un simple changement d’alimentation peut ne pas être suffisant pour espérer un retour à la normale.

Les bienfaits apportés par le Diarsanyl+

Diarsanyl a plusieurs effets régulateurs grâce à l’action combinée des différents constituants :

L’apport d’énergie

Des fructo-oligosaccharides (FOS)

Il s'agit d'une substance composée de deux sucres : le glucose et le fructose, non assimilable par l’organisme mais digérée par la flore intestinale. 

Les FOS font partie des substances dites pré-biotiques, c’est-à-dire qui favorisent la prolifération et l’activité des « bonnes » bactéries du tube digestif, ce qui participerait à un meilleur rétablissement de l’activité digestive lors d’épisode de diarrhée. De plus, les FOS ont une action sur la réduction significative du nombre d’Escherichia coli et de Clostridium, bactéries fréquemment responsables de diarrhées infectieuses.

Du glycérol et du dextrose

Du glycérol et du dextrose qui est une source d’énergie très assimilable car ne nécessite pas l’intervention d’enzymes digestives, contrairement au saccharose (sucre de table).

La rétention d’eau

La bentonite, majoritairement constitué de montmorillonite et d'argile, ce qui fait d'elle un excellent rétenteur d'eau (jusque 12 x son volume initial !)

L’apport en électrolytes

Le chlorure de sodium

Le chlorure de sodium (sel de table) compense les pertes importantes dues à la diarrhée.

Les sels de magnésium

Les sels de magnésium apportent plusieurs effets :

  • Action stimulante de la sécrétion et de l’excrétion de la bile. Cette propriété permet de soutenir le travail hépatique et la bonne digestion.
  • Action neuro-régulatrice : stimulant le tonus lors de situation d’abattement.
  • Stimulation des macrophages (cellules du système immunitaire) et création d’une gêne à l’attachement et à la pénétration intracellulaire des virus.

Le mode d'emploi de Diarsanyl+

Il faut faire avaler au veau 10 ml de Diarsanyl + matin et soir jusqu’au retour de selles de consistance normale (en général, 3 jours). Ce volume correspond à un cran de la seringue-doseuse. Une fois décalé pour libérer la quantité nécessaire, la molette peut se bloquer, constituant une butée, permettant un dosage très facile.

Diarsanyl + ne contenant pas d’antibiotique, il peut être utilisé sans réticence, dès les premiers signes de selles molles. Comme souvent en médecine vétérinaire, une pathologie traitée précocement permet un rétablissement plus rapide de l’animal et limite les complications infectieuses, très fréquentes et pouvant être fatales chez un jeune animal.

Quelque temps après, Hervé me téléphone pour me dire que la situation s’est bien améliorée grâce aux changements apportés et à l’utilisation du Diarsanyl +, avec un réel avantage grâce à son administration très simple.

Dr Paul Lopez, vétérinaire et rédacteur