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La reproduction de la poule : maturité sexuelle et cycle de vie
La reproduction de la poule : maturité sexuelle et cycle de vie
Vous avez des poules et un coq et souhaitez avoir des poussins ? Vous ne connaissez rien à la reproduction de la poule ? Nous allons vous détailler tout ce que vous devez savoir pour augmenter votre cheptel.
Le cycle sexuel de la poule
La poule est ovipare, c’est-à-dire qu’elle pond des œufs pouvant être fécondés après accouplement si vous avez un coq. Après 21 jours de couvaison (ou d’incubation), l’éclosion a lieu et les petits naissent. Le poussin grandit et devient poulette ou coquelet qui deviendra poule ou coq.
La maturité sexuelle de la poule
C’est à partir de 6 mois que la poule commence à pondre et donc à pouvoir avoir des poussins. Pour cela, il y a une condition primordiale : posséder un coq. Bien sûr, il y a des variations entre les races, et même au sein des races : en général, une poule est mature sexuellement entre 4 mois et demi et 6 mois et demi.
Après cette échéance, il y a deux schémas de ponte possibles :
- 1 œuf est pondu par jour durant 3 jours, puis il y a 1 jour de pause avant de ré-entamer cette série ;
- 1 œuf est pondu par jour durant 7 jours, puis il y a 2 jours de pause avant de ré-entamer cette série.
Cependant, il faut savoir que la poule est très sensible à la luminosité et aux saisons : en hiver, la poule pond moins voire s’arrête de pondre. En effet, la lumière du jour et la photopériode impactent la fréquence de ponte ainsi que l’accouplement entre mâle et femelle.
L’accouplement de coq et de la poule
L’espèce Gallus gallus a la particularité de ne pas posséder d’organes génitaux externes mais a, à la place, un orifice appelé cloaque qui a trois fonctions : urinaire, digestive et génitale. Ainsi, lors de l’accouplement, les cloaques se touchent et des spermatozoïdes sont déposés par le mâle à l’entrée du vagin de la poule mais il n’y a pas de pénétration à proprement parlé. Il y a ensuite migration des gamètes mâles le long de l’appareil génital femelle jusque l’oviducte où a lieu la fécondation avec l’ovule. La cellule-œuf ainsi formée va devenir embryon qui va subir des modifications (ajout d’un albumen, d’une coquille…) avant d’être pondue.
Notez que les spermatozoïdes déposés par le mâle peuvent rester dans les voies génitales femelles pendant une dizaine de jours. Ainsi, il n’y a pas besoin d’un coq en permanence pour obtenir des œufs fécondés. De plus, une seule copulation permet de féconder plusieurs œufs.
La meilleure période de reproduction pour la poule
En général, la meilleure période de reproduction est au printemps, lorsque les jours rallongent et la végétation sort de sa diapause hivernale. Les températures sont alors clémentes pour les poussins, leur permettant de grandir tranquillement. Il y a également, avec l’allongement de la photopériode, une stimulation de la reproduction des poules.
Sachez tout de même que, si vous avez un coq en accès permanent avec les poules, la nature fera que l’accouplement aura lieu au moment opportun (c’est l’instinct naturel). Le coq sait qu’il doit s’accoupler avec la poule entre l’ovulation et la formation de l’albumen (sinon, les gamètes seront bloqués par l’œuf). En effet, le jaune d’œuf correspond à l’ovule qui, s’il rencontre un spermatozoïde, devient embryon avant d’être recouvert par le « blanc » comme le serait un œuf non fécondé. Le blanc sert alors de ressources nutritives et de protection au petit poussin en formation. Ensuite, la coquille de calcium vient former le revêtement, ayant un véritable rôle de protection.
Enfin, il faut savoir qu’à partir de 2 ans, une poule est de moins en moins féconde et pond de moins en moins. La reproduction est alors plus complexe, même si le coq reste fécond au moins 4 ans.
Les précautions à prendre pour la reproduction de la poule
Comme pour toute espèce, avant d’entamer la reproduction, il faut se tenir informé(e) des impératifs biologiques de l’espèce et des engagements que cela demande en termes de rigueur.
D’abord, prêtez attention à la consanguinité : il ne faut pas que votre coq soit le frère d’une poule, ou le père d’une autre. Ainsi, après une saison de reproduction, il est conseillé d’échanger ou de retirer le mâle pour éviter tous types de problèmes (malformations, stérilité…). Vous pouvez aussi séparer les nouvelles arrivantes avant la puberté pour empêcher un accouplement avec leur père.
Ensuite, si vous voulez améliorer les caractéristiques de vos poules au fur et à mesure des générations, il est conseillé de ne garder que celles qui pondent le plus, qui sont les plus vigoureuses, qui ont un beau plumage, qui sont sociables… Tout dépend de ce que vous cherchez à sélectionner ! N’hésitez pas à disposer une bague autour de la patte de vos animaux, afin de connaître leur année de naissance par exemple ou leur généalogie.
Enfin, si vous observez des problèmes d’accouplements, il y a plusieurs points à vérifier sur vos animaux :
- La bonne santé : pas de maladies, de plaies, de mauvais état… ;
- L’âge correct : ni trop jeune, ni trop vieux ;
- Le poids correct : ni trop maigre, ni trop gras ;
- Le bon ratio mâles/femelles : pour les races petites, on conseille un coq pour 10 poules, alors que pour les races plus grosses, un coq pour 6 poules est nécessaire ;
- Le bon environnement : température, litière, ventilation et espaces adaptés ;
- Un hyperattachement à vous : cela expliquerait l’absence d’accouplement quand vous n’êtes pas là.
L’alimentation de la poule reproductrice
La ponte est un processus physiologique très coûteux en énergie : une alimentation adaptée et équilibrée est alors primordiale pour aider votre poule et la maintenir en bonne santé. Cela contribue également à l’éclosion et à la bonne santé des poussins. En plus d’un aliment spécialement conçu pour poule pondeuse, il est conseillé d’apporter des légumes verts et certains restes de cuisine, en vérifiant au préalable qu’ils ne soient pas nocifs. En effet, les granulés contiennent minéraux et oligo-éléments dans les proportions nécessaires pour que les poussins soient en bonne santé et les œufs de qualité.
Si vous observez une baisse de ponte, il peut être nécessaire de supplémenter l’alimentation de vos poules avec des compléments alimentaires enrichies en vitamines et oligo éléments comme par exemple les produits VITAVIA ou BIOCALPHOS.
Tous les œufs donnent-ils des poussins ?
Un œuf ne donnera un poussin que s’il y a eu accouplement suivi d’une fécondation dans l’oviducte. L’embryon formé sera recouvert d’un blanc et d’une coquille avant d’être pondu.
Viennent ensuite plusieurs possibilités :
- Soit la poule couve seule et il faudra alors attendre 21 jours avant l’éclosion ;
- Soit la poule ne veut pas couver ou vous ne voulez pas la laisser au nid et il faudra alors que vous placiez les œufs dans une couveuse afin de procéder à une incubation de 21 jours également.
Toutes les poules ne sont pas des bonnes couveuses : cela dépend des races et des individus. Il faudra s’adapter alors au comportement de votre animal. Vous pouvez placer des œufs dans son nid et observer ce qu’elle entreprend. Si elle les réunit et se met à les couver, alors elle a un bon instinct maternel ; sinon, il faudra investir dans une couveuse électrique. Notez que, avant l’incubation, vous pouvez stocker les œufs, et ce, maximum 1 semaine, ce qui peut être utile si vous souhaitez réunir les éclosions. Mettez-les alors dans le noir, au frais, à la verticale et retournez-les deux fois par jour.
Ainsi, si vous envisagez de faire de l'élevage de poussins, les œufs devront être bien évidemment fécondés. Cela passe par un accouplement réussi entre un coq et une poule, ce qui nécessite une certaine connaissance de l’espèce. Pour mieux comprendre comment obtenir des poussins, il est utile de s'intéresser au fonctionnement de la reproduction de la poule et vous pourrez alors augmenter votre nombre d’animaux sans inquiétude !
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