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La Compagnie des Animaux
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Focus race - Le Cane Corso
Focus race - Le Cane Corso
Cousin du Mâtin de Naples, le Cane Corso est un chien imposant qui fait parfois peur et dont la force physique n’est pas à prendre à la légère. D’où vient-il et à quel type de « parents » est réservé ce magnifique chien, ces questions restent largement débattues dans le monde des professionnels du chien, malgré les nombreux exemples de ces animaux dans tous types de famille !
Qu’est-ce qu’un Cane Corso et d’où vient-il ?
C’est un chien italien, très ancien, car la mention de ce type de chien remonte à l’époque de la Rome antique.
Le nom, d’origine latine et plus précisément italienne, vient de Cane = chien et de Corso = cour (sous-entendu « de ferme »). C’était en effet un chien qui servait à garder le bétail, le gros bétail même, car il a la puissance physique qui le lui permet. Certains évoquent le sens de « cohorte » pour Corso, car il a également accompagné les garnisons romaines… et même jusqu’en Corse !
En revanche ce n’est pas de l’île de beauté qu’il tire son nom même si un cardinal Corse du 18ème siècle, Domenico Savelli, a été surnommé « il cane corso » peut être en raison de ses fonctions comme ministre de l’intérieur au sein de la curie romaine…
Sa morphologie et son apparence le placent au sein des races « athlétiques »
Il est en effet physiquement parfaitement adapté à la garde des taureaux pour laquelle il était employé à l’origine. Mais aujourd’hui, ce grand chien puissant, au poil court de couleur noire, gris-plomb, gris-ardoise, gris-claire, fauve claire ou foncée, bringée ou encore noir bringée est également devenu un chien de compagnie apprécié pour son allure élégante.
Son espérance de vie d’une douzaine d’année est conforme à celle des chiens de grande taille.
Cependant si vous n’êtes pas sportif, il sera difficile de vous adapter lorsqu’il aura besoin de courir !
Une race sans trop de soucis de santé malgré sa grande taille
Effectivement, comme toutes les grandes races, le Cane Corso peut être atteint de maladies de l’appareil locomoteur : comme vous le dira le vétérinaire ils sont plus fragiles que les autres…
C’est un chien qui peut être :
- Dyspasique : c’est une malposition de la hanche en général (la dysplasie de la hanche ) qui peut exister dans cette race avec une prévalence de 60%, c’est à dire que 60% des Cane Corso seraient touchés… et elle serait la 15ème race la plus touchée ;
- Atteint de troubles ostéoarticulaires pendant sa croissance, d’où l’importance de choisir une gamme alimentaire spécifique aux grandes races ou races géantes
- Ses autres soucis de santé possibles peuvent être des maladies digestives comme le syndrome de dilatation torsion de l’estomac (SDTE) qui affecte de nombreuses grandes races au thorax profond. Prévoyez de donner le demi-kilo de croquettes par jour de préférence en deux fois…
- Troubles oculaires comme « l’ectropion », c’est à dire de troubles liés à l’éversion de la paupière inférieure, qui penche donc vers l’extérieur. Ceux -ci peuvent se manifester par des conjonctivites principalement.
- Quelques troubles cardiaques (cardiomyopathies et sténoses aortiques) sont également parfois décrites…
Un chien « brave » et facile à vivre, mais pas pour tous
Attention, seulement à condition de l’éduquer correctement !
En effet, sa puissance physique peut rapidement en faire un chien ingérable s’il n’est pas encadré correctement. Le laisser aller ou la permissivité ne sera pas possible vis à vis d’un Cane Corso : sa grande force lui permettrait très facilement de gagner contre vous en cas de conflit et de comprendre rapidement que vous ne faites pas le poids.
Attention donc en présence d’enfants à rappeler que la gueule de ce molosse est bien souvent à la hauteur de leur visage…
Il lui faut également un minimum d’espace. Si vous souhaitez le détenir en appartement, il est préférable de ne pas choisir un studio, faute de devoir passer avec lui une grande partie de votre temps à l’extérieur.
Son toilettage et entretien est facile, il nécessitera (hors maladies) un brossage hebdomadaire tout au plus.
Dr Alnot, vétérinaire et rédactrice