L’Akita Américain, qu’il ne faut pas confondre avec l’Akita Inu même s’ils ont des ancêtres en commun, est un très grand chien, puissant et imposant. Comme pour tous les grands chiens, posséder un Akita Américain ne s’improvise pas : cette race demande de la discipline et une bonne éducation. Est-ce alors un chien pour tout le monde ? Peut-on en avoir un et vivre en appartement ? Quelles sont ses caractéristiques et son histoire ? Dogteur vous explique pourquoi l’on se passionne rapidement pour ce grand chien attachant…

Origine

Japon et USA

Taille

Entre 61 et 71 cm

Poids

Entre 45 et 60 kg

Longévité

Entre 10 et 12 ans

Poil

Court, double et dense

Robes

Fauves, rouges, blanches, bringées et panachées.

Yeux

Bruns, foncés

Oreilles

Droites triangulaires, petites

L'Akita Américain, une race d’origine Japonaise

L'Akita Américain descend de chiens japonais (Akita matagis) vivant dans la région d'Akita, au nord de l'île de Honshu au Japon, comme l'Akita Japonais (Akita Inu). Chiens de chasse pour le gros gibier (à l’ours, au sanglier et cervidé) puis de combat à partir 17ème siècle, ces Akitas sont croisés notamment au 19ème avec des Mastiffs et des Tosas pour les rendre plus puissants. Cette pratique s’arrête à l’interdiction des combats de chien au Japon au début du 20ème siècle (1908).

L'histoire de l'Akita Américain

Pendant la 2ème Guerre mondiale, les autorités japonaises réquisitionnent la plupart des chiens (dont les Akita) pour utiliser leur peau pour les tenues militaires et la population affamée les utilise pour leur viande. La seule race épargnée est le Berger Allemand, auxiliaire de l'armée impériale. Pour les sauver, les éleveurs croisent alors leurs Akitas avec des Bergers Allemands. Ces chiens croisés sont parfois ramenés aux États-Unis par les soldats américains dont les Akita issus de la lignée « Dewa », qui plait particulièrement aux américains. Ceux-ci la développent sans l’apport des Akitas Japonais car le Japon et les États-Unis ne reconnaissent pas leurs pedigrees respectifs. L’Akita Américain devient donc petit à petit une race à part, comme un grand cousin de l’Akita Japonais avec ses propres caractéristiques physiques, bien définies depuis 1955 : son crane est carré et son thorax plus large. Le Club américain de l’Akita est créé en 1956, le Kennel Club américain (AKC) reconnait la race en 1972, ainsi que la Fédération Cynologique Internationale (FCI) en 1999.

L'Akita Américain, un chien robuste mais peu sportif

Focus race - L'Akita AméricainComme son poil l’y prédispose, l’Akita Américain est peu sensible au froid mais sujet à des mues abondantes ! Il doit donc être brossé régulièrement lors des périodes de mue et a minima une fois par semaine en dehors, notamment pour vérifier l’absence de parasites et de souci dermatologiques.

En effet, l’Akita peut parfois être atteint de maladies de peau :

  • comme le syndrome de Koyanagi-Harada (KH), ou syndrome uvéodermatologique, équivalent à la maladie chez l’humain (ou syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada).Cette maladie rare est un dysfonctionnement auto-immun qui associe les problèmes de peau (inflammations, ulcères, vitiligo…) à des atteintes oculaires allant jusqu’à la cécité (par le décollement de la rétine)
  • ou l’adénite sébacée, une maladie également immunitaire mal comprise, correspondant à une atteinte des glandes produisant le sébum. La peau s’assèche, est vite irritée, les poils tombent par petites plaques et des dermatites prurigineuses et malodorantes se développent.

Son alimentation doit être de qualité comme pour toutes les races de grande taille notamment dans la phase de croissance, plus longue que pour un petit chien.

Enfin, si les Akitas sont puissants et robustes, ce ne sont pas pour autant des chiens sportifs, loin des capacités des Husky par exemple, il est déconseillé d’envisager pour eux une carrière de chien de traîneau ou de course…

L’Akita Américain peut vivre en ville

Comme tous les grands chien,s à condition d’être sorti à la hauteur de ses besoins et de ses envies. Il est donc possible de le faire vivre en appartement, même si l’idéal reste d’avoir un jardin quand on a un grand chien, pour pouvoir pratiquer des jeux à la maison sans faire hurler le voisin du dessous !

Les éleveurs déconseillent la possession de deux individus notamment du même sexe, arguant du fait que l’entente est compliquée à mettre en place pour des individus très compétiteurs dans l’âme… Un reste de leur passé combatif ?

Enfin, choisir un mâle ou une femelle est moins important que de veiller à appliquer des principes d’éducation rigoureux… dès le plus jeune âge pour éviter de se laisser mener par le bout du nez par un chien dont la taille lui en donne les moyens.

Dans tous les cas, l’Akita Américain n’est pas le chien de tout le monde, il demande un investissement important, un minimum de présence, et beaucoup de technique…

En adopter un demande une réflexion bien approfondie !

Dr Muriel Alnot, vétérinaire et rédactrice