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La Compagnie des Animaux
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Comment choisir un chiot dans une portée ?
Comment choisir un chiot dans une portée ?
Chiot mignon, turbulent, craintif ou peureux, comment choisir le compagnon d’une vie ? Qu’ils soient des chiots « de race » ou des « chiots croisés », ils peuvent être très différents même entre frères et sœurs. Peux-ton faire des tests pour connaître leur caractère ? Que faut-il regarder impérativement ?
Choisir un chiot en bonne santé
Le chiot doit être vif, avec un pelage luisant et propre et des yeux animés, brillants.
La peau du ventre doit être exempte de petits boutons, les oreilles doivent être propres et ne pas sentir : elles ne doivent pas être pleines de dépôts malodorants noirâtres, de squames ou de plaques rouges (les otites parasitaires comme les otacarioses ou gale des oreilles sont parfois difficiles à soigner), il est donc important de le vérifier chez les chiots à oreilles tombantes (Teckels, Cockers), les races à conduit auriculaire tordu (Bouledogues) ou qui secrètent beaucoup de cérumen (Bergers) ou poilues (Bichons, Caniches, Golden Retrievers)...
Regardez aussi les dents : vérifiez si la mâchoire supérieure est bien jointive sur la mâchoire inférieure pour éviter le prognathisme notamment, c’est-à-dire l’avancée d’une mâchoire par rapport à l’autre (pouvant donner lieu à des défaut d’occlusion et notamment une impossibilité de faire confirmer votre chiot…). C’est aussi le moyen de vérifier l’âge du chiot : un chiot possède 32 dents de lait, soit 3 incisives, 1 canine, 4 prémolaires par demi-mâchoire. Les incisives centrales sont remplacées à 4 mois ; les incisives latérales vers 4,5 mois ; les canines vers 5 mois et les prémolaires et molaires (appelées pré-carnassières, carnassières et post-carnassières) vers 6 l’âge de 6 mois, avec de petites variations généralement liées à la race.
Compte tenu de celle-ci, et toutes proportions gardées, il y a évidemment aussi de grosses différences de possibilités physiques entre une Levrette d’Italie (très menue) et un Bouledogue anglais (plus massif, qui ne doit être ni trop gros ni trop maigre).
Dans tous les cas, une visite dite « d’achat » chez le vétérinaire est primordiale pour être sûr qu’il soit en bonne santé. Il est donc recommandé de le montrer rapidement dès l’adoption. Le praticien pourra notamment déceler l’existence de maladies qui peuvent passer inaperçues au moment de l’adoption mais lui être antérieures et donc parfois donner lieu à une action légale.
Chiot mâle ou femelle ?
Les idées reçues sur le caractère plus doux des femelles et plus bagarreurs des mâles sont statistiquement fausses. Si c’est un mâle, vérifiez que les testicules soient présents dans les bourses, à 40 jours après la naissance cela doit être le cas. Si seulement l’un des deux est présent ou aucun des deux, il faudra intervenir chirurgicalement pour les retirer (cryptorchidie), ou vérifier leur absence (anorchie). La recherche et le retrait chirurgical en cas de cryptorchidie peut vite gonfler la facture des premiers soins vétérinaires.
Si vous voulez créer un élevage, choisissez une femelle, ou un couple dans deux portées différentes. Si ce n’est pas votre but, il est fortement recommandé de faire stériliser votre jeune chien (même le mâle) au moment de la puberté pour éviter les aléa fréquents de l’adolescence. A cette période, le comportement change et les quelques mois de poussée hormonale sont souvent rudes. Les mâles se découvrent parfois une âme de petit coq qui peut perdurer et compliquer vos sorties (si vous croisez d’autres mâles), arrosent fréquemment votre jardin (marquage urinaire) et les femelles peuvent elles aussi avoir des sautes d’humeur. Comme personne n’a démontré que d’avoir une portée augmentait le bien-être de la femelle ou une unique saillie, celui du mâle, Il est fortement recommandé de faire stériliser l’un et l’autre. En effet, quelques saillies et une portée vite retirée sont probablement le meilleur moyen de créer une frustration chez certains.
Choisissez votre petit chiot en fonction du caractère qu’il montre déjà.
Car c’est le caractère qui fera la différence même si la race est également un facteur de variation importante en matière de comportement, ne choisissez pas une race mal adaptée à votre mode de vie (par exemple un Dogue allemand si vous vivez en appartement). Les Bouledogues, en tant que brachycéphales, sont évidemment peu sportifs car peu adaptés morphologiquement. Certaines lignées développées par un même éleveur peuvent même avoir un comportement particulier à l’élevage : attention à ne pas adopter tard (après trois ou quatre mois) un chiot qui vient de la campagne si vous vivez à la ville, l’adaptation sera plus rude.
Ne vous fiez pas aux « tests de comportement » du chiot
Certains tests sont utilisés pour évaluer le potentiel caractère « cool » ou tolérant du chiot mais aucun test n’est fiable sans être complété par d’autres éléments du comportement de votre chiot.
Suspendre votre chiot par la peau du cou ne reflétera probablement que le manque de tolérance de votre chien s’il se débat ou sa surprise lors de la manœuvre. S’il est craintif et que ce test est pratiqué en clinique vétérinaire, c’est peut-être le signe que la contrainte le dérange ou qu’il a peur. Selon le contexte la réponse de votre chiot sera donc différente. Les conclusions de ces tests sont peu fiables : si votre chiot se laisse bien faire il sera peut-être un chien à l’aise, mais il pourrait bien être un chiot très peureux ou inhibé qui se révélera craintif une fois adulte.
Coucher votre chien sur le côté ou sur le dos n’est pas un moyen de savoir si votre chien sera gentil ou non. En outre, comme pour le test précédent, immobiliser ou plaquer un chien sans que rien ne le justifie, ne lui donnera pas confiance en la personne qui le pratique. Ce test est donc sans intérêt. Il serait d’ailleurs surprenant que seuls des chiots normaux se laissent faire, ils ont tout à fait le droit de ne pas aimer ce type de manipulation, même si en la pratiquant très gentiment, généralement cela ne gêne pas votre chiot.
Si le chiot est très agité, vérifiez :
- Qu’il a eu sa mère avec lui (ou d’autres adultes) jusqu’à l’âge de 8 semaines car le maternage qu’elle applique est nécessaire pour éviter des chiens hyperactifs ;
- Un chiot « vivant » est en revanche complètement normal, il faut quand même qu’il dorme un peu de temps en temps.
Fiez-vous à votre instinct pour choisir votre chiot
La première impression est généralement la bonne. Un chiot qui vient spontanément vers vous est souvent le bon choix !
Néanmoins, faites attention au chiot qui se précipite sur tout le monde et court partout sans retenue, il pourrait se révéler atteint « d’hyperactivité ». Les chiots hyperactifs ne se contrôlent pas, ils sautent partout, bougent tout le temps, prennent contact avec vous en mordillant, et ressemblent à de petites tornades…
Evitez-le aussi le chiot qui vous fuit, il peut devenir un adulte craintif, voire se révéler un adulte phobique... sauf si vous avez de la patience (donc du temps) et une âme de sauveteur et que vous l’aidez avec des produits anti-stress !
Si vous doutez de votre choix, sachez que rien n’est jamais définitif. Le comportement de votre chiot peut changer en fonction de son environnement, ses expériences et de votre éducation. Plus vous vous y prendrez tôt, plus il sera facile de corriger de petits « défauts » de démarrage.
N’hésitez pas à demander conseil à notre équipe vétérinaire dès la première visite de santé : il est évidemment plus facile de prévenir que de guérir car rien ne « s’arrange » vraiment tout seul avec le temps si votre chiot est atteint d’un trouble physique ou de comportement. Tous les soucis de comportement (ou presque) sont récupérables, avec beaucoup de patience vous ferez des miracles.