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La Compagnie des Animaux
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Le développement musculaire du cheval
Le développement musculaire du cheval
Que nos chevaux soient des athlètes ou des compagnons de promenade, tous les cavaliers souhaitent qu’ils soient beaux et musclés, ne serait ce que pour qu’ils évitent de faux mouvements, dus à un défaut de musculature, lors desquels ils pourraient se faire mal.
L'anatomie d'un cheval
L'allure générale
Pour comprendre la répartition de la masse musculaire d’un cheval, il faut le voir comme un ovale (ou un rectangle), compact et musculeux, surmontant 4 membres fins sous la masse. Ces membres (on ne dit pas « pattes » chez le cheval, mais membres, ou jambes) ne contiennent que très peu de muscles, mais sont essentiellement constitués d’os, de ligaments, et de tendons.
Les muscles sont donc tous « ramassés » dans le tronc et l’encolure, qui englobent le bras et la cuisse, les membres ne « sortent » du corps qu’au niveau du genou et du coude.
Les plans musculaires
Ils sont au nombre de 4, du plan le plus superficiel au plan le plus profond :
Les différents types de muscles et fibres du cheval
Les 3 types de muscles
On distingue :
- Les muscles dits « striés », ceux qui sont rouges, ceux sur lesquels nous exerçons une volonté pour les mettre au travail (nous parlons d'eux dans cet article) ;
- Les muscles dits « blancs », ceux sont par exemples les muscles des parois des intestins, qui ont un fonctionnement indépendant de notre volonté ;
- Le muscles cardiaque, rouge mais au fonctionnement autonome, donc intermédiaire entre les deux précédents.
Les types de fibres
Pour schématiser, un muscle se structure de la façon suivante :
Pour faire simple, retenons qu’il y a :
- Les fibres rapides
- Les fibres lentes
Les muscles, selon leurs rôles, et selon l’entrainement, ne sont pas constitués de proportions identiques de fibres :
- Les muscles dits « posturaux », c’est-à-dire ceux qui permettent au cheval de se tenir debout avec un minimum d’effort, sont surtout formés de fibres lentes.
- Au contraire, les muscles qui doivent répondre très vite et de façon explosive à un effort demandé sont surtout composés de fibres rapides, comme les muscles des cuisses par exemple.
L’entraînement, qui sera toujours fait en fonction du sport que va pratiquer le cheval, passera par deux étapes :
- Une première étape de « travail de fond » destinée à augmenter la proportion de fibres lente, avec des efforts de type endurance (trottings), au minimum 4 semaines.
- Puis un travail, si le sport de demande, fait d’exercices d’explosivité, avec des accélérations, des efforts à un rythme rapide mais bref.
Comment se développent les muscles du cheval ?
Lorsqu’un muscle se tend, son muscle opposé (on dit antagoniste) se détend. Mais jamais complètement.
Le muscle antagoniste garde une tension afin de contrôler le mouvement.
Ainsi, quand vous gonflez votre biceps pour montrer combien vous êtes musclé(e), sachez que votre triceps, qui est de l’autre coté du bras, travaille aussi en même temps.
Voici deux schémas montrant bien la notion de développement par antagonisme :
D’où la conséquence logique : par exemple pour le dos et les abdominaux, le développement musculaire va de pair. Si le cheval est démusclé du dos, il n’a pas non plus d’abdominaux, et l’inverse est vrai, s’il travaille ses abdominaux, il va muscler son dos.
En pratique, vous le verrez très bien en étant attentif à la ligne du dos et la ligne sous l’abdomen :
Comment développer les muscles de son cheval ?
Des compléments conçus dans le but de faciliter le développement existent. Equistro Myo Power est un concentré protéique, particulièrement riche en acide aminés ; il est indiqué pour aider les chevaux à reprendre de la masse musculaire (jeunes ou chevaux âgés, convalescents ayant perdu leur musculature…), et pour permettre aux chevaux athlètes de conserver leurs muscles.
Indication : Cures de 3 à 4 semaines.
Dr Aude Lhérété, vétérinaire et rédactrice