Bien évidemment, tout est à surveiller toute l’année, mais quelques points sont spécifiques à la saison chaude, et nous allons les aborder ici en les groupant par appareil.

L'appareil respiratoire du cheval

Ici, ce que l’on craint le plus, c’est l’« accès de pousse ». De ce mot courant dans le milieu équestre dérive l’appellation « cheval poussif », qui désigne en réalité un cheval emphysémateux. Vous trouverez toutes les explications concernant cette affection inflammatoire chronique pouvant s’apparenter à l’asthme chez l’humain dans l’article correspondant. Lors de l’accès, souvent en pleine journée et en pleine chaleur, le cheval ne peut plus respirer : ses naseaux sont dilatés, il cherche l’air, ses flancs battent (on parle de tirage costal), son faciès exprime une profonde angoisse.

C’est une urgence !

Votre vétérinaire adaptera son traitement de façon à permettre au cheval de pouvoir respirer, souvent en mêlant des médicaments d’urgence et des médicaments plus longue durée. Vous pouvez anticiper avec votre vétérinaire l’arrivée de nouvelles crises et s’il vous le prescrit avoir le droit de détenir les médicaments nécessaires. De toute façon, le simple bon sens indique pour ces chevaux de l’ombre, le moins de poussière possible, et toujours dehors.

L'appareil digestif du cheval

Il n’y a pas de points spécifiques à citer plus en été que lors des autres saisons, sauf deux points qu’il est bon de rappeler :

  • Même les chevaux au pré doivent avoir du foin à volonté, l’herbe n’ayant pas toujours une bonne valeur nutritive, et la famine poussant les chevaux à consommer des plantes parfois toxiques ;
  • Ne pas oublier la vermifugation d’été, et c'est lors de cette période qu’il est utile d’employer les vermifuges « duo », c'est-à-dire ceux qui agissent à la fois sur les vers ronds (Strongles par exemple) et les vers plats (Ténias par exemple). A défaut, c’est à l’automne qu’il faudra faire un duo.

L'appareil cutané du cheval

Là, c’est un cortège de points à surveiller :

  • Veillez à ce votre cheval n'ait pas d'irritations dues aux mouches ;
  • Faites attention aux piqûres d’insectes, taons, mouches plates, etc…
  • Attention également aux coups de soleil sur les zones glabres (= sans poil) ou les zones à poils blancs sur peau rose, comme les longues listes sur le chanfrein, souvent aussi liés à l’ingestion de plantes photo sensibilisantes. Ayez vite le réflexe écran total et faites venir votre vétérinaire ;
  • Surveillez que votre cheval n'ait pas de plaques d’urticaire au niveau de l’encolure, parfois ailleurs. Faites surtout attention si ce sont les lèvres qui enflent, c’est le signe d’une réaction allergique qui peut se généraliser, c’est une urgence vétérinaire.

L'appareil orthopédique du cheval

Le cheval en été : Quels sont les points à surveiller ?Par appareil orthopédique, on entend tout ce qui concerne la locomotion. Il n’y a pas plus de problèmes de tendinites ou d’entorses en été que lors des autres saisons, hormis le fait qu’il y a plus de réunions sportives, d’où des contraintes sportives plus soutenues.

Le point particulier de l’été, c’est le dessèchement de la corne des sabots.

La corne doit rester souple, donc conserver un certain taux d’humidité interne. En été, les sabots deviennent vite secs, friables, cassants, des morceaux entiers de corne éclatent et se détachent, particulièrement chez les chevaux non ferrés au pré. Au pire, la corne se fend sur toute sa profondeur, on nomme cette fente verticale une seime, et si elle s’ouvre entièrement elle fait énormément souffrir le cheval.

Pour tous ces problèmes, vous pouvez appeler le vétérinaire, mais surtout le maréchal-ferrant, qui saura juger, faire les gestes techniques, et vous donner les conseils pour la suite.

Anecdote : Dans un des plus grands élevages du monde, l’élevage La Silla, aux Mexique, les chevaux sont dehors sous des chaleurs torrides. Afin d’éviter les problèmes de sabots trop secs les mangeoires de foin sont placées au milieu de mares artificielles peu profondes (type pédiluves) afin que les pieds trempent dans l’eau lorsque les chevaux viennent manger le foin.

Vous pouvez et devez effectuer régulièrement les soins de pied en graissant les pieds préalablement lavés à l’eau afin de garder au maximum l’humidité du coté de la corne.

Pour terminer, faites attention au coup de chaleur et le bon sens règne :

  • exercice à la fraîche le matin ou en soirée (mais plus de moucherons),
  • abris pare soleil ou arbres,
  • douches fréquentes (pas trop froides non plus) en insistant sur la nuque,
  • et tous soins de bien-être.