​A la différence des hongres et des mâles castrés, les étalons et les juments sont « entiers », donc soumis à des hormones sexuelles. Les juments peuvent présenter des gênes liées à leurs cycles sexuels.

Combien de temps dure le cycle sexuel de la jument ?

Il s’articule sur 21 jours, avec un comportement de chaleurs (acceptation du mâle) durant environ 5 jours à 1 semaine, avec ovulation 1 à 2 jours avant la fin des chaleurs.

Combien de temps dure le cycle sexuel de la jument ?

Cycle sexuel schématique de la jument

Qu'est-ce qu'une sensibilité ovarienne « normale » chez la jument ?

​​Les follicules (cellules sexuelles immatures) évoluent vers l’ovulation et grossissent en pesant plus lourd. Leur poids tire sur le ligament ovarien droit et/ou gauche, ce qui attache les ovaires à la paroi abdominale, très sensible. Ces tiraillements, exacerbés par les mouvements liés au sport, peuvent entraîner des réactions de défenses et de rétivité :

  • Ruades,
  • Refus,
  • « coups de cul » lorsque le cavalier donne des jambes pour avancer, 
  • Coups de pieds
  • Cabrés, …​
​​Fort heureusement, c’est rare et la plupart des chaleurs restent la plupart du temps inapparentes.

​​Le traitement consiste à mettre la jument sous un traitement hormonal : le Régumate. Ce traitement progestatif est l’équivalent d’une contraception, il supprime les chaleurs et leurs inconvénients. Il est soumis au règlement de déclaration sur concours et doit être validé par le vétérinaire officiel.

​​Le code du nœud rouge dans la queue (photo à droite) : Pour prévenir qu’un cheval peut taper un congénère derrière lui, on accroche en haut de la queue un petit nœud aux crins de la base de la queue, dans ce cas, gardez vos distances !

Qu'est-ce qu'une sensibilité ovarienne pathologique chez la jument ?

La tumeur ovarienne chez la jument 

​​Rares mais existantes, les tumeurs de la granulosa (un type cellulaire de l’ovaire) sont non cancéreuses mais invasive au point d’amener l’ovaire à une taille de ballon de basket (taille normale : celle d’une mandarine). Le traitement est chirurgical, il faut retirer l’ovaire malade, et le plus souvent l’autre va reprendre une activité normale.

Les kystes ovariens chez la jument 

​Moins fréquents qu’on ne le croit, les kystes ovariens alourdissent les ovaires et augmentent les douleurs provoquées par les tiraillements sur les ligaments ovariens.

Qu'est-ce que le syndrome des ​« juments pisseuses » ? 

Bien connu par les cavaliers, ce syndrome (= ensemble de symptômes) regroupe des signes de défenses dominés par les ruades, « coups de cul », émissions de petits jets d’urine, et petits hennissements aigus (on dit dans le jargon des cavaliers que la jument « ouine »).

3 causes sont évoquées, qui peuvent s’ajouter les unes aux autres :

  • Problèmes hormonaux sexuels ;
  • Problèmes de comportements ;
  • Problèmes d’inconfort orthopédiques ;
Il est important, face à ce tableau, de faire réaliser un bilan vétérinaire afin d’identifier au mieux la cause.

L'Avis DogteurEn conclusion, les douleurs ovariennes peuvent être la cause de gênes et de problèmes d’indocilité. Faites vous aider par votre vétérinaire pour démêler les causes des conséquences et tenter de mettre en place une prise en charge adaptée.

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