Les aliments pour chiens fleurissent partout sur le marché, pour tous les goûts et à tous les prix… Nous savons qu’il est important de regarder la composition des croquettes, mais qu’en est-il des autres informations qu’on peut lire sur le paquet ? Comment connaître la qualité réelle des aliments ?

La qualité d’une croquette est difficile à objectiver car elle entraînera des conséquences à long terme sur la santé de votre animal, en causant des carences ou maladies. Cependant il est souvent compliqué pour le propriétaire de décrypter simplement et efficacement une étiquette alimentaire, et bien souvent le marketing, parfois abusif, prend le dessus sur la qualité réelle de l’aliment.

Nous allons donc dans cet article nous intéresser aux informations mentionnées sur le paquet, et qui vous permettront de choisir une alimentation adaptée à votre animal.

Tout ce qu’il faut savoir pour décrypter une étiquette

chien qui mange des croquettes

Le paquet de croquettes contient des informations importantes sur les deux faces. La face de présentation est surtout un outil marketing permettant d’attirer le consommateur avec une photo ou une image. Elle contient également des informations importantes comme les animaux ciblés (ex : chien stérilisé de 1 à 6 ans, chienne en lactation) ainsi que certaines informations sur la composition (ex : au poulet, sans céréales etc).

Attention : pour les gammes de croquettes dites “thérapeutiques” (ex : alimentation pour chien diabétique) seules les marques vétérinaires ont une efficacité prouvée scientifiquement.

Ainsi il faut se méfier de cette face du paquet qui n’est pas toujours un gage de qualité. L’autre face du paquet nous permet d’en savoir un peu plus afin de donner le meilleur à notre compagnon.

Le dos du paquet est une face d’information : il contient la composition et les valeurs nutritionnelles du paquet, ainsi que des recommandations sur la quantité journalière.

Cette quantité requise dépend des besoins énergétiques de l'animal qui sont fonction de son gabarit, de son activité, de sa santé, du fait qu'il soit stérilisé ou non... Ces indications doivent s'adapter à chaque cas. Attention, si l’animal est maigre ou en surpoids, cette quantité doit être adaptée au poids idéal recherché, et non au poids réel.

Les ingrédients sont indiqués dans l'ordre décroissant de leur importance pondérale.
Les termes comme « viande, sous-produits animaux, légumes, farines », renseignent le consommateur sur l'origine des matières premières.

Sur le paquet figure obligatoirement l'analyse moyenne de différents nutriments : protéines brutes, matières grasses brutes, cendres brutes, cellulose brute.
Le reste (humidité, glucides, vitamines, oméga 3 et 6 etc) est facultatif ; il s'agit alors d’un étiquetage dit “volontaire” de la part de la société. On peut calculer la quantité de glucides simplement en faisant une soustraction :

%Glucide = 100 - %protéines - %lipides - %cellulose brute - %cendres - %humidité (si elle n’est pas précisée, on prendra 10% par défaut)

Que dit la loi concernant l'étiquetage alimentaire ?

Les deux faces du paquet sont soumises à une législation stricte, qui n’est malheureusement pas toujours respectée. La réglementation européenne impose d'utiliser un langage ou des visuels qui ne soient ni trompeurs, ni exagérés, ni mensongers. Par exemple, il est interdit de mettre une photo de filet de poulet sur le paquet alors que le produit contient des sous-produits de poulet, ou d’indiquer la mention “viande" si le produit ne contient pas de muscle strié, ce qui est extrêmement rare dans l’industrie du petfood.

Il faut se méfier de certaines formulations qui peuvent induire le consommateur en erreur :

  • Emploi abusif de l’estampille « élaboré sous contrôle vétérinaire », pour des aliments qui ne le sont pas.
  • Qualification en « vrais morceaux de viande » des morceaux reconstitués à base de viande séparée mécaniquement sur les carcasses (ou VSM). L’appellation viande dans la liste des ingrédients fait référence à du muscle strié squelettique exclusivement, or il s’agit en réalité de VSM et de sous-produits comme les abats. Les termes de “farine de …”, “hydrolysat”, “déshydraté” désignent la même chose, soit des sous-produits déshydratés.
  • La teneur en viande des aliments réclame une vigilance particulière :
    • Un aliment « au goût de boeuf » contient moins de 4% de boeuf ;
    • Un aliment « au boeuf ou avec du boeuf » contient de 4 à 14% de boeuf ;
    • Un aliment « riche en boeuf» contient de 14 à 26% de boeuf ;
    • “Boeuf” : >26% de boeuf ;
    • Tout boeuf” = 100% de boeuf.

Il faut également se méfier du sans céréale qui est souvent utilisé comme un outil marketing. En effet, on fait souvent l’analogie avec l’intolérance au gluten chez les humains, or les allergies alimentaires chez les animaux ne sont jamais dues aux céréales mais à certaines protéines animales comme le poulet ou le bœuf.

De quoi mon animal a-t-il besoin ?

croquettes

Les composants essentiels pour nourrir son animal sont de différents types :

  • Les protéines : le chien est un carnivore, son alimentation se basera principalement sur la consommation de protéines, donc un maximum de protéines d’origine animale (protéine de poulet, de porc, de poisson par exemple) ;
  • Les glucides et les lipides constituent la source d'énergie principale de l’animal, il ne faut pas les négliger dans la ration. Ils sont apportés par les céréales (blé, maïs, riz etc) mais aussi par les légumineuses (pois, patate douce etc) ;
  • Les fibres brutes sont apportées surtout par les légumes ; elles doivent être comprises entre 1.8 et 3.3% pour garantir une bonne digestibilité.
  • Les vitamines et minéraux sont des éléments indispensables au métabolisme de l’animal. Ils sont naturellement présents dans les ingrédients animaux et végétaux, ou parfois supplémentés ;
  • Les cendres brutes représentent la quantité de minéraux restants après combustion de l’aliment. En général, on préconise un taux entre 4 et 7.5% ;
  • L’énergie métabolisable représente le nombre de calories mesuré mais la quantité utilisable par l’organisme dépend de la digestibilité de l’aliment.

Le rapport protido-calorique (RPC) est déterminé en divisant le pourcentage de protéines brutes par la densité énergétique (en kcal pour 100 g) le tout multiplié par 1000.

Le rapport protido-calorique minimum est à adapter à l’animal en fonction de nombreux facteurs : l’activité, la race, le poids idéal, le comportement, l’état physiologique ou pathologique.

Pour le chien :

  • Chien ayant une activité normale : 60 - 75 g/Mcal
  • Chien peu actif / tendance à l’embonpoint : 75 – 95 g/Mcal

Quels critères prendre en compte pour l’achat de ma future alimentation ?

chien qui mange des croquettes

Les croquettes idéales contiennent donc :

  • Des protéines animales en forte quantité (environ 25-30%), surtout du muscle.
  • De l'humidité (9%).
  • Peu de fibres (4-5%), peu de cendres (<8%), peu de glucides
  • Des lipides avec des acides gras essentiels, oméga 3 ou 6 notamment (12-18%).
  • Un rapport calcium/phosphore suffisant (de 1 à 2) pour éviter les carences en calcium
  • Des vitamines et oligoéléments en quantité adaptée aux recommandations
  • Un rapport protido calorique dans les fourchettes indiquées ci-dessus, selon les besoins de l’animal

Il est important de bien savoir lire une étiquette alimentaire pour choisir une alimentation de qualité et adaptée à son animal. Une bonne croquette contient un maximum d’ingrédients d’origine animale, des céréales ou légumineuses pour les glucides, et des fruits et légumes pour les fibres, vitamines et oligo-éléments. Attention à ne pas tomber dans le piège des arguments marketing des nouvelles marques en vogue, qui vendent à prix d’or des croquettes dont la composition n’est pas forcément adaptée, ou qui font preuve d’arguments mensongers.

Si vous décidez de changer pour des croquettes dont la composition vous semble correcte, mais que malgré une transition votre animal fait de la diarrhée ou des allergies, il ne faut pas insister mais plutôt trouver une autre référence.

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